C’est la grande mode, l’idée géniale du moment : il faut monter sa propre entreprise. Mais est-ce vraiment si génial qu’on veut bien nous le dire ?
FAVORISER LES TRES PETITES ENTREPRISES, monter sa propre entreprise individuelle, devenir freelance, voilà bien la grande idée en vogue actuellement dans tous les milieux, du gouvernement aux étudiants en mal de débouchés, en passant par le patronnat et les parents. L’idée ne fait pas la une des journaux, tant le concensus qu’elle dégage est impressionnant.
Les très petites structures (presque individuelles), voilà, pense-t-on, la solution au chômage : quand les entreprises ne proposent plus de débouchés, alors les individus doivent s’en créer eux-même. Et pour les individus, c’est semble-t-il tout bénèf : extrême liberté (« je suis mon propre patron », « je prends mes vacances quand je veux »...) et valorisation des qualités personnelles (sens des responsabilités, esprits d’entreprise, adaptation à l’environnement...).
Quand une idée est à ce point séduisante et qu’elle génère un tel concensus, c’est clair, il faut s’en méfier ! Le gouvernement tout entier concentré sur la simplification des formalités, les gros patrons qui exhortent à plus d’esprit d’entreprise, les journaux pour jeunes (!) qui se réjouissent que les jeunes, justement, font la nique au système en concurrençant les grandes boîtes qui ne les ont pas embauchés, tous unis pour saluer la plus grande compétitivité de ce système... tout ce bel enthousiasme ne peut être que suspect. Pire, s’il n’y a toujours pas de débat public sur cette génialissime trouvaille, c’est bien qu’elle n’est pas si géniale ! Alors, l’entreprise individuelle, c’est la solution miracle, ou une nouvelle escroquerie sociale ?
Commençons par les entreprises, CNPF en tête, qui se réjouissent des actions gouvernementales en faveur des créations d’entreprise (des actions à venir, arguera-t-on). Bizarre, quand même, de vouloir favoriser la concurrence et la désorganisation du système, en période de fusions et de mise en place de superpuissances économiques et de monopoles !
Parallèlement, les entreprises ferment nombre de leurs services, secteurs d’activités traités en interne, et font appel à la sous-traitance. Génial : ces entreprises font ainsi l’économie de nombreux conflits syndicaux et des frais de formation. Il n’est pas nécessaire de payer des employés tout l’année, on fait appel au coup par coup au sous-traitant le plus compétitif. Sachant que le but d’une entreprise n’est pas de créer des emplois, mais de générer des bénéfices, c’est très logique : l’important n’est pas de traiter en interne, mais d’amener des revenus aux actionnaires.
Pour l’entrepreneur individuel, le patron se transforme en client, et le client est roi !
Exemple : Air France licencie à tour de bras, et confie l’entretien des avions à des sous-traitants. Plus de conflis sociaux, et coûts réduits. La sécurité en prend un coup ? On s’en fout, voyez notre sous-traitant !
Du côté de l’individu qui monte une entreprise individuelle, c’est euphorie : « c’est moi le chef ! ». Grossière erreur : le chef, c’est le client (client=roi, cf. plus haut). Et tout ce qu’on peut refuser à un patron, on le doit à un client.
En freelance (ou dans une très petite entreprise), vous n’êtes pas employé par une entreprise structurée et contrôlée, vous êtes dans la jungle de la compétition économique.
Alors il serait temps qu’un réflexion s’engage réellement sur cette nouvelle tendance de notre société, car il n’est pas certain qu’elle constitue un vrai progrès humain. A-t-on jamais trouvé meilleur moyen de faire baisser toute l’échelle des salaires de secteurs entiers, tout en réclamant plus de travail et de concessions, avec l’accord de tous ? Non, et c’est pour ça que l’idée est géniale !
Lorsque des branches entières de l’économie seront constituées de minuscules structures sous-traitant pour quelques grandes entreprises en situation de monopole, le règne de l’ultra-libéralisme sera total. Est-ce vraiment notre souhait ?
Toute forme présente ses + ou -, en réalité essayez de vous pencher aussi sur les + de cette mouvance actuelle, la création, devenir soit même son patron avoir son activité.
Moi je vois là une chance à écarter su système tous les tricheurs notemment ceux qui font semblant de travailler, le mérite pourra renâitre, vous gagnerez vos marchés ou votre réputation par la qualité de votre travail et non par les diplômes que vous viendrez brandir ! Si vous êtes bon vous risquez avoir + de chance dans ce nopuveau système que de vous voir engloutir dans une boîte ou le copinage règne comme dans la +part aujourd’hui.
le sujet me passionne au besoin voici mon tel : 0675735834 aujourd’hui je dirige une structure de conseil en gestion / comptabilité.
je pense que la soutraitance pour les grosses structures est une facon d’avoir du personnel beaucoup plus motivé et une gestion plus souple.
le cocon social de l’entreprise n’est pas une motivation au travail tout comme l’etat providance qui ne fait que des assistés
le meilleur exemple est la Guadeloupe
pour ce qui est des revenus des actionnaires je ne pense pas qu’aujourd’hui ce soit une réalitée
P Serrain Le 30/07/2003
QUE FAIRE RESTER AU CHOMAGE OU ETRE RMISTE
IL FAUT CREER ET SURTOUT QUE LE POLITIQUE FACILITE ET AMOINDRISSE LES CHARGES DES ENTREPRISES INDIVIDUELLES,qu’il attende que l’argent rentre avant de taxer les petites sociétés sans un sou et engrossir et subventionner en millions et milliards d’euros les mastodontes qui sont trés mal gérés.
C’est pas joli de jeter un pavé dans une mare déjà sombre et poluée. Quand l’entrepreneur individuel est en mal de rentrée d’argent, il est au bord de la faillite, et, est seul responsable des dettes sociales et fiscales. Demain, un ami perdra sa maison, et sera redevable à l’état de 50 000 euros pour les charges salariales de ses deux employés, et du reste. Ses employés eux auront droit au chômage. Alors OUI, c’est une escroquerie, pour des petits patrons qui ne partent pas en vacances et qui vivent l’enfer plus souvent que le PARADIS.
Tout à fait d’accord avec l’article. Il s’agit bien de mettre les individus en totale dépendance. La même idée existe avec le "tout le monde propriétaire de son logement". Endettement personnel plus dépendance professionnelle égal ultra-libéralisme.
Salut,
Je suis RMIste depuis deux ans, demandeur d’emploi depuis 4 ans, j’ai déjà fais des formations (à mes frais car pas le choix) j’ai développé mes propres compétences pour m’en sortir mais je galère toujours autant. Je suis autodidacte en informatique depuis pas mal de temps evidemment certaines personnes me conseil de me mettre à mon compte (freelance ou autre) quand je regarde les démarches qu’il faut faire je prend peur de tout ça.
Alors pour m’encourager un peu plus, je me dis qu’il y en a qui doivent quand même s’en sortir mais à quel prix ils le font ; si c’est pour se déconnecter du monde se saigner aux quatres veines, abattre des journées entière de travail et ne plus avoir de vie social juste pour espérer gagner trois croutons qui seront récupérés par nos chers ministres sous forme d’impots, je me dit que peut être ça n’en vaut pas la peine et que je n’ai pas envie de me détruire moralement et physiquement pour des gens qui me sont inutiles et qui ne pensent qu’à leur petit confort personnel.
Dites vous n’avez jamais eu envie de faire bouger les choses ? une petite révolution là comme ça juste pour leur rappeler qu’on est pas des vaches à lait ?
Oh je ne suis pas exigeant je ne demande pas la lune juste a être respecté voila tout.
Vous savez que l’on obtient bien plus des gens quand on leur fait confiance et qu’on les respecte ? Si j’ai pu froisser des gens avec mes propos croyez le bien je ne m’en excuserai pas !
PS : merci pour l’article quand même :-)
Ce genre de communiqué de presse permet tout de suite de se remettre à sa place, pour éviter les pires conneries. Merci pour ces infos et cette précieuse réfléxion.
on se demande si la personne qui a écrit cet article a vraiment travaillé dans une société... Ou comme fonctionnaire... une société qui vous forme ? non, plutôt : qui vous dit "forme toi sur ça, t’as 2 jours"... un patron qui ne forcerait pas à faire des heures sup pour respecter un délai qu’IL a fixé avec un client ? Un contrat de travail où l’on ne peut être viré quand le patron le decide ? mais dans quel monde vivait vous ?
et l’aspect volontariste dans tout ceci. L’homme moderne ne serait donc plus qu’un mouton de panurge dans sa totalité. Et bien non, et entre ultra libéralisme et économie sociale il essaie de faire sa place. La vraie question concernant à ce jour les EI c’est que la simplification des procédures a pour conséquence un flou total en cas de faillite ( même avec l’insaisissabilité de la résidence pricipane) car les procédures sont nombreuses. Le problème réside dans le choix de la bonne structure juridique. Pour le reste c’est une affaire de sensibilité et d’expérience. Qui pour l’assistanat, qui pour le salariat, qui pour l’entreprise... où est le problème ?...
Ah ! Ce n’était que politique encore une fois. Ce n’est pas en balançant des poncifs éculés que les choses avanceront.
Cet article est ridicule.
J’ai monté ma propre entreprise il y a maintenant 3 ans, entreprise individuelle, et je m’en porte très bien. Je travaille seul et suis maintenant nettement mieux que lorsque je travaillais en entreprise, sous la coupe de gens plus ou moins équilibré ; et je n’ai plus à supporter des ordres et contre ordres souvent insensés (et des décisions imbéciles).
Alors bon courage pour les audacieux
Je suis bien d accord avec toi, être son propre patron apporte une énergie qui me donne l’envie de le devenir.
J’aimerai énormément me mettre à mon compte, gerer ma vie, être en bonne harmonie avec moi même, faire ce qui peut me plaire, mais hélas je ne trouve pas l idée qui me ferait franchir le pas.
D’ailleurs si tu as une idée réalisable avec un investissement moyen , bien que beaucoup me tentent mais ne me permettent pas d’être optimiste, je serais ravi d en prendre connaissance.
Au plaisir de pouvoir te relire.
Bonne continuation à toi.
C’est réellement un sujet délicat. il y a du pour et du contre quand on devient entrepreneur individuel. j’étais au chômage, assez paumée ne sachant que faire de mon avenir. un conseiller anpe m’a dit "pourquoi ne pas vous mettre à votre compte".
tiens oui pourquoi pas.
alors c’est vrai au début c’est pas mal la galère : que faire comme activité, où s’installer, quelle clientèle visée, et au niveau compta que choisir...
pas mal de démarches à effectuer.
mais une fois qu’on commence réellement son activité, on se bat pour son bébé et on y croit dur comme fer.
Alors c’est vrai qu’il y a des jours où je rouspecte quand je vois les charges que l’on paye, quand on gagne pas forcément le smic mais moins, quand on aimerait bien nous aussi avoir ses 2 jours de congés, ses RTT, ses 5 semaines de vacs et être aux 35h.
Mais je suis fière de ce que j’ai construit et tout les jours je me dis que j’ai quand même la chance d’avoir un boulot.
Et puis si jamais je me plante et bien au moins j’aurais essayé et je sais qu’après cette expérience je serais plus combative pour trouver un boulot SALARIE (où j’aurais mes vacances et mes 35h....humour)