Quand on est jeune, on aime la techno. Quand on est webmestre, on aime la techno. Quand on est de gauche (comme Catherine Trautmann et Jack Lang, ah ah), on aime la techno... je dois être un vieux con de droite.
Ca fait un bout de temps que je voulais vous placer cet édito, mais j’attendais le moment propice ; la Techno Parade est l’occasion de vous raconter ce que j’ai fait cet été...
Cet été, j’ai pris une grande décision : j’ai décidé de ne plus être un vieux con. Vous allez dire que ce ne sont pas des résolutions qu’on prend comme ça à la légère, que quand on est con c’est pour la vie, et que si à 28 ans je suis déjà un vieux schnock, hé ben c’est râpé, faudra que je m’habitue. Taratata, réponds-je, ça n’a que trop duré, c’est décidé, à partir de désormais, je vais tout faire pour que les gamins cessent de me jeter des pierres : dans un premier temps, je vais passer de vieux con à jeune con, ce sera déjà ça de gagné.
J’ai viré vieux ringard vers mes seize ans : quand le rap est arrivé, je n’ai rien compris. Des types qui passent à Dimanche Martin en jouant les bad boys, qui balancent des paroles ineptes sur de la zique de daube, fringués en sportifs du dimanche, j’ai pas compris. J’ai pas compris que, tu vois coco, c’est la culture de la rue, la poésie des banlieues, l’expression d’une révolte, la parole du ghetto... Ouais, ouais, et si ça aide Barclay à s’acheter une nouvelle femme, c’est pas si mal. Bref j’atteignais la majorité déjà passablement largué au niveau du jeunisme.
Depuis quelques temps, ça me refait le coup avec la techno. Il paraît que c’est une culture, un art de vie, une philosophie, tout ça... mais putain ça me gave. Ca me gave grave. Pire que le rap ; le rap, y’a des trucs qui me plaisent, les Beasty Boys, Rage against the machine, des trucs comme ça, mais la techno, je peux pas. Ca me hérisse, c’est épidermique. Et l’effet de mode branchouillé n’arrange pas les choses.
N’allez pas me faire dire ce que je n’ai pas dit, hein, je n’ai rien contre les amateurs de techno, pour la zique je ne suis pas sectaire ; le problème, c’est moi : ça me fait chier de ne pas comprendre.
Du coup, cet été, j’ai décidé de m’y mettre sérieusement. La techno, je vais comprendre, bordel, je vais devenir un vrai webmestre branché, qui écoute de la techno et réclame la libéralisation de la cryptographie.
Durant ces trois derniers mois, ma radio est donc restée bloquée sur Nova et FG (Fréquence Gay, on m’a dit que c’était la référence en la matière). 24 heures sur 24, dans ma voiture, chez moi, quand je me couche, quand je mange, quand je bosse, techno, techno, techno. Avec une cure pareille, je vais bien finir par m’habituer.
Ca a presque réussi : ça ne me hérisse plus le poil (sauf le matin, me réveiller avec ça, c’est toujours pas possible), je ne pète plus les plombs aux premiers boum-boum. De là à dire que j’apprécie...
Arrivé au stade où je supportais (ça m’a quand même pris un bon mois), j’ai expérimenté la techno dans ces phases de la vie quotidienne où la musique est vitale. Dans la série « J’ai testé pour vous... ».
La techno et la dance. J’ai pas l’air, comme ça, mais j’adore danser. James Brown et moi, on est cousins. Baby baby baby, hop, hop, I got the feeling, hop, un petit déhanché, hop, sex machine, hop, glissade, hop, papa’s got a brand new bag, hop, hop, pirouette, hop, hop, je suis le roi de la musette ! Donc j’ai testé la techno et la danse. J’ai pris ma voiture et foncé vers Amsterdam (d’abord pour apprendre à fumer le gouda), sapé en Agnès B. de pied en cap, et j’ai visité la boîte branchée du coin (le nom m’échappe), et en avant la techno ! Résultat, là-bas c’est techno hardcore, genre 200 bpm, tu lèves un pied et t’es déjà largué, 3 beats sont passés ; malgré mes efforts pour suivre, la techno, ça ne se danse pas, au mieux tu peux mimer une crise d’épilepsie.
La techno et la drogue. Ca c’est important : une des utilités de la musique, c’est d’aider à supporter la drogue. Rien de plus triste que d’halluciner sans musique, c’est trop glauque. Jimmy et Bob, ça vous fait la cigarette Ducros vachement planante, avec Janis c’est une heure meilleure que la petite mort, Ziggy vous propulse dans la science-fiction avec des araignées collées au plafond marsien. Comme je me méfies des médicaments, je n’ai pas testé les petites pilules qu’ont prend avec la techno, je reste aux bons vieux tarpés issus de l’agriculture biologique. Le test s’est déroulé dans les conditions suivantes : mise en train au jaja, petits amuse-gueules pour s’occuper les mains, en dessert un bon vieux trois feuilles. Et par dessus, de la techno. Je vous jure que c’est vrai, hé ben j’ai tout vomi : la tête dans la cuvette, j’ai rendu entrée, plat et dessert avant la fin du disque. La techno et la drogue, c’est pas pour moi (et tant qu’à choisir, je préfère arrêter la techno).
La techno et la drague. La musique, c’est important pour emballer : un petit Otis Redding et je deviens concupiscent, Marvin Gaye et je violerais un poisson rouge. Je me suis donc rendu dans ces temples de la techno que sont le Queen, la Comptoir et le Banana Café pour y tester mon pouvoir de séduction. On ne m’avait pas prévenu mais, n’est-ce pas, ça manque de filles, là-dedans. N’empêche que, hop hop, j’agite mon pelvis selon les usages de l’emballage de donzelles. Et là, je dois avouer que ça a plutôt bien fonctionné : à chaque fois j’ai senti contre cette partie de mon anatomie, que j’ai bien formée et rebondie, le contact sensuel d’une éventuelle victime de l’amour. Malheureusement, je n’éprouve rigoureusement aucune attirance pour les jeunes mâles en short en skaï mauve (ça n’est pas à mon honneur, mais par conformisme, je suis resté hétéro).
Je ne m’avouais pourtant pas vaincu : puisque je m’étais trompé d’endroit, ce n’est pas la faute à la techno. Donc je suis allé à une grande rave en plein air pour tester la drague sous BPM. Déjà, on se caille : c’est pas génial pour séduire, la doudoune. J’accoste une jolie blonde : « alors, vous habitez chez vos parents ? », elle me réponds du tac au tac : « hein ? », je poursuis : « tu veux boire un verre ? », elle, séduite, hurle : « kess’tu dis ? », pas découragé j’insiste : « on t’as déjà dit que t’es super-mignonne ? » (je sais, question plans drague, je suis très impressionnant), elle conclut : « non non, il va pas pleuvoir ». Au bout d’une dizaine de tentatives, rendu totalement aphone d’avoir beuglé mes fines remarques, je dois me rendre à l’évidence : on ne peut pas draguer sur de la techno.
La techno et le sexe. Ca, je dois bien avouer que, l’étape précédente ayant lamentablement foiré, je n’ai pu tester la fornication sous musique électronique. N’empêche que ça ne doit pas être terrible : autant avec du Percy Sledge je te la manipule en douceur, avec du Gary Moore je te la chignole en finesse, avec de la salsa je te la joue ludique, avec du reggae je te la chaloupe, autant je crains qu’avec les 180 BPM de la techno je ne te la marteau-pique ambiance BTP.
La techno et les embouteillages. Dans ma petite auto, en bon parisien je sacrifie plusieurs heures par jour dans les bouchons. Pour me passer les nerfs, je me mets « Master of puppets » de Metallica, ça me calme. Avec la techno, en revanche, je pète les plombs : j’ai toujours l’impression que le con derrière me klaxonne en continu ; et quand je descends de la bagnole pour aller lui casser la tête, je me rends compte que c’est la musique qui fait tût-tût.
La techno et la déprime. Quel meilleur état d’âme que la déprime ? J’adore ce sentiment de frustration, de colère et d’impuissance ; quelques heures par semaine, il convient de sombrer pour ressentir pleinement l’inutilité de l’existence. Le tout étant d’éviter que ça ne devienne chronique. Pour mes immersions dans la déprime, je prends trois cachets d’Oum Kalsoum, deux pilules de Noir Désir, une bonne dose de Nick Cave. Mais avec la techno, rien, je reste à la surface des choses, et même à tenter d’approcher l’état de transe, rien qui ne ressemble à une douce langueur dépressive. Sous techno, je ne déprime pas, je m’emmerde.
La techno et le maître du monde. Autant j’aime me sentir une sous-merde inutile (voir paragraphe précédent), autant j’apprécie d’être le maître du monde, d’avoir le contrôle absolu sur la vie, sérénité et force, calme et puissance (en gros, d’être une force tranquille à la Mitterrand, avec le clébard et la plage). Pour cela, c’est Akhnaten de Philip Glass, Mahler, Beethoven et Bohemian Rhapsody des Queen. La techno, elle, me ramène au train-train quotidien par sa bête répétitivité. Avec la techno je ne suis pas un maître du monde, rien qu’un con de plus qui écoute de la techno.
Finalement, malgré une série d’expérimentations dont vous n’aurez pas manqué d’apprécier la rigueur scientifique, je n’aime toujours pas la techno. Le pire, en réalité, c’est qu’elle ne me procure aucune émotion, pas d’envie de hurler de bonheur, pas de nouage de tripes, pas de peine, rien, que dalle. Je veux bien croire que je rate quelque chose, que je passe à côté d’une culture, je vais devoir m’y résigner, je suis un vieux con.
Et en plus je perds mes cheveux.
ecoute de la techno ! Peut importe pour le con, je pense que l’on ne peut se convertir soi-meme que si l’on a eu une "revelation, un flash, un coup de foudre" etc, c’est-a-dire que l’on est pret, predispose a s’auto-convertir. Autrement, il faut s’en referer aux autres et ne pas suivre la masse : ecoute une semaine un style musique techno (dub, etc, je ne suis pas de ces specialistes) recommande par un "technoide hors-normes, hors-masses", une autre semaine un autre style par un autre de ces personnages.
Mais la techno, c’est comme Skyrock (j’ecoute plus depuis longtemps) pour le RAP et Internet pour le savoir.
En ecoutant Sky toute la journee peut-etre auras-tu entendu 2 ou 3 morceaux des Beasties Boys(ou, ceux que j’aime, quelques Iam ou vieux Solaar, ou du Saian Supa Crew en version originale)... sans pour autant savoir quel est ce groupe ou le titre si tu es un novice...
* En "surfant sur le WEB" ecumant les resultats *de recherche d’un tel navigateur ("SickUpNow !") *soi-disant plus approprie a "Chercher tout sur *les Nouvelles start-Ups" (excuse l’oephemisme) *qui sont "independantes et humaines et ci et *la...", ne sachant pas ce que tu cherches tu *ouvriras les pages qui font tilt -ou pas-, les *survoleras, et butineras de l’une a l’autre *l’ecume du crachoir dans lequel tu plonges *avidemment ton regard degoute, ne te posant pas *la question ou n’en pouvant trouver la reponse de *comment toucher du bon popo (cf:butiner...)
...
Desole pour la derive (*) j’espere que t’as compris sans elle.
Quand j’ecoute de la techno, c’est les Prodigy (a savoir leur album Music For The Jilted Generation), ou les Chemical Brohers (Exit Planet Dust) et quelques titres d’autres groupes beaucoup plus rarement. J’ai ecoute Pills et l’ai beaucoup apprecie un temps, pour les multiples influences (ethniques ou musicales) discretes mais bien presentes, pour les differentes melodies de registres differents (beat, samples, je suis pas tres cale en termes techniques mais je voudrais bien t’expliquer pourquoi je l’aim-ais) qui au final forment une MUSIQUE dont je suis sensible a l’harmonie. (logorhee ?)
Je n’ai pour l’instant jamais ressenti l’equivalent de 10 min de frissons allonge sur mon lit a ecouter le premier titre de Wish You Were Here des Pink Floyd ( 15 min !), mais j’espere que de tels virtuoses verront le jour dans leur domaine, ou y apparaitront, malgre la super-puissance des maisons de disques que tu relates notamment dans un de tes derniers editos.
Bien sur aussi les conditions d’ecoutes importent et ecouter une station ou deux toute la journee n’a bien pu que t’en degouter plus. Avec une musique (,un plat, un film) que tu aimes, ne t’es-il jamais arriver de ne plus pouvoir t’en passer, et de t’en rassasier a qui mieux-mieux pour ne plus donc le supporter ? C’est ce qui m’est arrive avec Pills, ca arrive a certains de ceux qui s’enfilent un maxi-pot de nutella ou plus par jour etc. Alors imagine avec ce qu’au depart tu n’aimes pas... tu le vomis. (Dragueur comme t’en as l’air, j’espere juste que ca t’es pas arrive avec une femme !).
La violence de certaines "chansons" parfois evacuent les miennes. C’est le cas pour moi avec, entre autre mais pas techno, Korn qui, non conformellement, ne me donne pas une terrible envie de pogoter (je l’ecoute tranquillement allonge sur mon lit quand j’ai les nerfs a vifs, ca m’evite d’avoir a me defouler physiquement quand je ne peux pas faire de sport par exemple -pour quelque raison que ce soit), alors je comprends que cela puisse en defouler certains... sur de la techno.
Je ne sais comment te l’expliquer, et, complique par nature je ne sais pas si j’ai su me faire comprendre...
Quoiqu’il en soit je serais heureux d’avoir fait planer le doute sur tes experimentations a caractere rigoureusement scientifiques et de faire avancer un peu plus le scheumileumi... le scheumileumileu...
"Candidat suivant !
A.R.
P.S. @ VOUS TOUS :
Toute critique est bienvenue.
Ah, oui, je ne suis pas un fana de techno, j’aime quelques titres et albums, et beaucoup d’autres musiques (si ce n’est pour vous une injure aux votres !), et defends simplement qu’il y a a prendre et a laisser partout, suivant les gouts...
Poum Tcha poum poum,
Tu remarqueras que par rapport à ce que tu écoutes comme techno, dans la mienne il y a un break. Poum, poum , poum, poum, à mon avis c’est de la house, ça ne m’étonne pas c’est ce qu’il y a de plus commercial, et donc c’est ce qu’on nous balance partout. Ok, cela vient de la transe, donc respect man car ça vient des roots, mais bon, un groupe de reggae qui se réclame de Bob, n’est pas forcément un bon groupe. Poum tcha poum poum, par contre c’est du garage, mouvement beaucoup plus intéressant, ne serait-ce que pour danser car cela à une vibe beaucoup plus black music, d’ailleurs c’est un peu du garage et de son éclectisme que sont nés les mouvements les plus intéressants de ces dernières années, comme le hard beat, la jungle, le drum and bass et plus récemment le Brighton sound dans le revirement et le two step dans la continuation. Mais bon, tout cela n’est que pour marquer une diversité que tu manques de souligner, c’est vrai qu’on est dans un pays ou Manu fait le malin aux states à leur vendre de la french touch ta mère, faut pas s’attendre à la diversité. Donc tu parles de la techno dans ton exposé scientifique, moi j’aurai pas mal de problème à définir cette musique tant les courants sont multiples, par contre le rock je sais ce que c’est, et dans un esprit aussi scientifique que le tien, je peux te dire que c’est Johnny Hallyday, chantre de l’expression musicale personnelle, idole des jeunes et musicien hors pair qui sait susciter chez moi un champs d’émotions très large qui va de l’irritation à l’indifférence en passant par l’envie de ne pas payer la redevance télé.
Enfin, tout cela pour dire, que permet moi, puisqu’il y a un forum, de te dire pourquoi la techno c’est bien pour certains qui comme moi ont passé leur jeunesse en banlieue à entendre leur parents écouter du rock et leur dire, ta génération c’est de la merde, vous êtes capable de rien, nous on a tout fait, vous pourrez rien faire après nous, la preuve les beattles/johnny/ou autres sont encore dans les charts. D’ailleurs cela devrait être un peu familier pour toi car visiblement on a le même age. Donc dans la banlieue ou on écoutait de la funky, seule musique qui dérange un peu les vieux, tu parles des nègres qui chantent avec des voix de castrat habillés en paillettes, ou les cures qui allaient bien avec notre mal-être adolescent, donc dans cette banlieue un soir de premier de l’an est arrivé un tube, S-express. Quand quelqu’un l’a mis sur la platine (à l’époque il y en avait qu’une), ce fut une révélation. On venait de se taper deux heures de Police, comme toutes les soirées du plus loin qu’il m’en souvienne à l’époque, les mecs beurrés au whisky et au valium, hurlaient Roxane en remuant pathétiquement leur hanches sur le non-rythme en faisant des mouvements de guitare électrique dans l’air pour essayer d’attirer les gueuses et accessoirement leur foutre un doigt avant de s’écrouler dans leur gerbe. Puis donc il y a eu ce disque, miracle, un truc ou l’on pouvait danser sans vouloir faire la star genre funkadelic, ou mec et nana pouvaient se regarder en dansant en face, juste pour la beauté du corps (et donc une certaine charge érotique montait qui promettait de ne pas se consommer dans un doigt et une gerbe). Du coup ma vie, et celle de milliers d’autres zéros dans leur banlieue à changer, je te passe les voyages en Angleterre, les boites parisiennes ou seules les boites gays passaient ce genre de musique et l’ouverture d’esprit pour nous à fréquenter ce genre de milieu, puis les raves etc.… Juste un truc, je suis témoin que Laurent Garnier mixait de la danse de merde genre Whitney Houston au Scorpion avant de sauter sur la techno tout en y croyant pas trop, mais bon, ce que je voulais c’était répondre à ton expérimentation scientifique point par point. Donc. Premièrement je dois m’excuser de répondre point par point, j’aurai pu avoir une idée originale et pondre un super texte comme tu sais le faire (sur des sujets autres que musicaux visiblement), mais bon enfant du sampler, il ne faut pas attendre une idée originale de ma petite tête ravagée par le MDMA, jamais je n’aurai cette originalité que donne les expressions musicales véritables comme par exemple cette grande originalité que l’on peut voir chez des Oasis par rapport à des Beattles ou chez une Pulp par rapport à un David Bowie (Oh, non, je retire ça, j’adore Pulp, je suis un fan de la première heure. Quel textes ! Sans ironie aucune).
Donc ton premier point est sur le rap et l’argent qu’il ramène aux maison de disques, bon, je ne vais pas relever celui la, car justement, Barclay a acheté ses femmes ultérieures avec l’argent des yéyé, demande à Sir Cliff Richard ou à Sir Mc Cartney ce qu’ils en pensent, je ne relèverai pas non plus ton attitude machiste, qui me rappelle celles des mecs bourrés de ma jeunesse mettant des doigts au gueuses au son de Roxane Enfin donc, je ne relèverai aucune de tes allusions au rap, car moi non plus j’aime pas trop cette expression qui est devenu totalement beaufistique, mais bon faut bien que les beaufs consomment aussi sinon comment on pourrait se payer des disques d’esthète s’il n’y avait pas le gros de l’industrie du disque derrière.
Donc, on repart sur la techno, pas de digression, tu dis ne pas comprendre et donc tu as écouté FG et Nova, c’est un bon début, moi j’écoute RTL mais j’ai toujours pas d’humour, il y a peut-être là un début de réponse.
Donc tu commence après une longue intro par l’impossibilité de danser façon « hop je montre mon pelvis » et là première erreur, non je ne te ferai pas le truc genre, à chaque musique son style de mouvement ; et danser de la funky sur du 200ppm c’est un peu comme faire une valse sur du Motorhead, mais je te rappellerai que le truc de la techno, c’est qu’en principe, tu danses pour toi, pour t’éclater , pas pour montrer comme t’assures, on s’en fout si t’assures ou si tu ressembles à Montagnier sur son piano, du moment que tu t’amuses. Un truc simple pour apprendre à danser sur des nouveaux sons, c’est de partir du début, par exemple le drum and bass, très facile à danser a commencé vers 92, dans les soirées de brixton, les Jamaïcains se prenaient souvent une petite salle à part pour se mixer dans le noir complet des disques de dub, la seule lumière était la petite lanterne rouge du Selector pour choisir les disques, et donc après plusieurs heures à danser dans le noir quasi complet (donc on s’en foutait comment tu dansais) ou les corps se touchaient dans la sueur, l’excitation montait et les rythmes s’accéléraient, les gens décollaient et de samedi en samedi, le drum and bass naissait avec une foule sachant déjà le danser. Donc voilà, faut partir du dub accéléré (si tu veux partir de plus loin, il y a le reggae). Et c’est ainsi pour tous les styles, ça se danse, mais c’est comme le tango, si tu veux t’y lancer comme cela, tu mettras un peu de temps à y arriver.
Deuxième point la drogue. Moi je savais pas que la musique était faite pour accompagner la drogue, je croyais que la musique était une expression artistique d’un coté, et que la drogue était un stimulant utilisé pour souligner l’atmosphère de fête d’un autre coté, et que la rencontre d’une certaine drogue avec un certain type de musique n’était que pure synesthésie, hasard de génération etc.… Ceci dit, avec ou sans techno, pétard plus alcool ça fait gerber, t’étais pas au courant ?
Petit détours par ton expérience dans les lieux gay, je veux pas faire du militantisme, mais on ne devient pas pédé, on naît ainsi, donc forcément on reste hétéro quand on l’est. Cette impression qu’il y en a de plus en plus, c’est simplement qu’il y a une plus grande visibilité, on sort du placard tout simplement, mais bon on va pas demander au hétéros de changer leur point de vue, qu’ils continuent à battre leur femmes en toute bonne conscience en pestant qu’il y a de plus en plus de pédés, de nègres et de je ne sais quoi, c’est sûrement leur fautes à ces salopes de bonnes femmes qui nous amollissent la société avec leur désir d’avoir des droits, ce qui nous mène à ton autre point, a drague. Comment ? Une bonne femme a refusé de se faire draguer ! C’est donc pas toutes des cagoles ! Cela doit être la pire chose à mettre sur le compte de la techno, il existe des soirée ou les meufs viennent danser dans le seul but de danser et non pas pour passer à la casserole avec un mec qui vient critiquer leur musique à moitié beurré en fumant des tarpés. Là tu as raison, il faut fermer les raves ! On regrette le temps ou on pouvait leur mettre des doigts en beuglant Roxane aviné.
Pour la techno et le sexe, ton point suivant, à mon avis si tu cherches bien dans les soirées, il y a toujours un petit coin où l’on s’amuse en groupe, mais bon évite d’y aller bourré avec ton tarpé. Sinon, à la maison, un bon disque d’ambiant offre des décollages sympa ( et pour le mode d’emploi, je te renvois à une superbe chanson de Pulp, donc non techno, donc compréhensible, This is hardcore, album du même nom : « that goes in there, and that goes in there, and that goes in there, Ohouohouo, and then it’s over »)
Pour la techno et la déprime, je te renverrai entre autre à un petit group d’ambiant, electric kitchen, qui joue pas mal sur la peur de l’ordinateur, mais bon, en général, c’est vrai qu’en tant que musique festive, c’est pas fait pour la déprime, certains groupes de pop comme garbage, utilisent beaucoup de techno, et leur lyriques sont vraiment déprimant, donc sur ce point aussi…
Et ton dernier point, la techno et le sentiment d’être maître du monde, pour quoi faire ? Ha oui j’oubliais, pour pouvoir beugler Roxane ! Tel le mâle dominant dans la savane, ou en VF, le coq sur son tas de fumier. Pour tes références classiques je ne dirais rien, mais elles datent autant que les beattles, je te ferais remarquer qu’il existe un tas de compositeurs contemporains, essaye Arvo Pärt, si t’aimes Mahler, ça devrait pas de décevoir.
Bon, pour ce qui est de créer des émotions, ben toutes les musiques ne créent d’émotions que si elles nous touchent dans notre vécu. Si rien chez toi n’est associé à cette musique… mais c’est valable pour toutes.
Bon ceci étant dis, moi aussi je perd mes cheveux…
Bisous
Michel (mict@worldonline.fr)
j aime pas les gens qui classent la musique et encore moins ce qui disent ne pas aimer un style.
effectivement, t’es un vieux con.
un vieux con avant l’heure. t’as quel age ?
perso j’en ai 34, et j’écoute de la tek depuis que j’ai la 18taine.
a l’époque, c’etait ’pump up the jam’ et autres trucs genre french kiss qui m’ont fait scotcher a ’ce genre’.
Et pas besoin d’etre un ’intello’ pour la sentir .
La techno, ca se ressent, mais surtout ca se vit.
Le bpm, et sa puissance, son coté ’bêtement répétitif’ comme tu dis, il est hérité des bonnes vieux ryhtmes primitifs des tribus dont nous venons TOUS , mon garcon... ce coté tribal du bom-bom-bom-bom , c’est la base de la trance , trance en communauté , c’est a dire la ’RAve’ , comme on dit maintenant.
Ensuite...
Tu nous parle de techno avec tes 200 et 180bpm ? allo...allo ? y’a quelqu’un ???? ou tu as vu jouer ça que la ’techno’ est une musique jouée a ce bpm.
Si tu t’es tapé des soirées ’speedées’ ou hardcore, tu n’as pas fait le bon choix pour démarrer.
Si tu as acheté la dernière compile ’méga tuning volume 92’ , idem ..... (je dis parce qu’entendre parler de ’klaxons’ dans les pistes que tu a écoutées..mh... ca sent la techno ’pouet pouet’ hein..) : A titre d’exemple , c’est comme si tu disait a un mec qui veut s’initier a la disco d’écouter "Dorothée"... tu vois le genre.
Si tu es parti en ’rave’ pour draguer, idem tu t’es planté... on t’as mal renseigné.
Désolé pour toi.Ah merde, j’ai plus de mouchoirs. tant pis.
Bon rock @ toi.
ps : Rage Against the Machine, en RAP y’a mieux ... RATM c’est de la fusion non ? mais bon c’est pas très important.
Salut Arno,
Juste pour te dire que je suis tombée sur ton poste par tout hazard, vu que je cherchais à la base la traduction de "Papa’s got a brand new bag"..............j’ai tout de suite été embarquée dans ton histoire qui m’a poillé de rire !
Géniale ton expérience....
Y ’a pas un autre style que tu n’aimes pas ? :) En espérant qu’il y ait d’autres aventures.....
Monsieur l’vieux con, je vous salue ;p