Aborder l’Autre avec confiance, c’est le premier combat contre le fascisme.
Bon, il serait peut-être temps de revenir au fond des choses, de rappeler la différence fondamentale entre le fascisme et la démocratie. Parce qu’à force de jouer avec les mots, nos politiciens sont en train de pervertir nos valeurs premières.
Alors, c’est quoi, cette différence fondamentale ? C’est pourtant simple, on l’a tous appris à l’école : la fascisme repose sur une vision pessimiste de la nature humaine, la démocratie sur une vision optimiste. Retour aux sources certes manichéen, mais tellement nécessaire. Pour les fascistes, l’homme est mauvais, ses décisions sont dangereuses pour la survie de l’espèce ; il faut donc mater, réduire, détruire son libre-arbitre, le manipuler, et surtout le dominer (la notion fondatrice de Chef). [On notera que, par un curieux transfert psychotique, le fascho ne pense pas « l’Homme est mauvais », mais « l’Autre est mauvais » ; le fascisme commence par la haine de soi-même, mais une haine toujours rejetée sur l’autre, le sous-homme (juif, arabe, parasite social, fraudeur à la sécu, mauvais français...).] Pour les démocrates, le peuple est bon, ses décisions sont justes, il faut donc l’encourager, favoriser la transmission de la culture et de la connaissance qui lui permettra de trouver les meilleurs solutions. Voilà, ce n’est pas plus compliqué que ça. Tout découle de ces deux visions opposées de la nature humaine.
Au passage, j’en profite pour répondre à quelques courriers qui m’ont mis les nerfs, car ces courriers débutaient par des jugements d’autorité que leurs auteurs croyaient admis d’office. Alors mettons les points sur les -i-. « L’Homme est un loup pour l’Homme », c’est du fascisme, et tous mes papiers disent le contraire : pour moi l’Homme est bon, et j’aborde toujours mes congénères avec confiance. « Les Français sont des assistés » relève de la même logique : cela dénote une vision totalement pessimiste de nos compatriotes, et encore une fois tous mes articles disent le contraire. C’est pourtant évident : soit les Français sont des assisités par essence (c’et bien le sens de cette affirmation), et dans ce cas ne méritent même pas d’être assistés, au mieux il faut les « dresser » et les « dominer », soit ils ne sont pas des assistés, et alors cette fameuse « assistance » (péjoratif) est la solidarité (au sens noble). Je rencontre beaucoup de monde, beaucoup de RMIstes et de chômeurs, jamais d’« assistés » ! Quant à cette sympathique institutrice qui m’écrit « Les jeunes ne savent plus lire », je crains que son raisonnement ne tombe dans la même dialectique. Pour ceux qui n’auraient toujours pas compris : l’Homme n’est pas, loin de là, un loup pour l’Homme, mes compatriotes ne sont pas des assistés (ils sont solidaires les uns des autres), et les jeunes savent lire et communiquer (et quand ils ne savent pas lire, ce n’est pas le fruit d’une volonté délibérée de leur part - tous les illétrés que je connais veulent lire et comprendre).
A partir de là, les choses sont claires : la démagogie, c’est la négation du libre-arbitre, c’est le fascisme. La culture et la pédagogie, c’est la démocratie. Le capitalisme, lorsqu’il est vu comme un moyen pour chacun de se réaliser, relève de la démocratie ; lorsqu’il est un moyen d’écraser et de dominer l’autre, lorsque la publicité utilise la manipulation et la répétition (une des bases de la manipulation), c’est le fascisme.
Alors il serait bon que notre droite parlementaire (d’accord : et notre gauche aussi) s’interroge sur sa vision de la nature humaine : lorsqu’elle présente l’étranger comme malhonnête par essence (je n’ai entendu que cela dans la bouche d’Eric Raoult, la serpillère qui nous sert de Ministre de l’Intégration), lorsqu’elle refuse le débat, lorsqu’elle donne dans la démagogie (pour l’occasion rebaptisée « pédagogie » - quelle ironie !), elle laisse tout simplement penser que, oui, l’Homme est mauvais. C’est, fondamentalement, du fascisme.
La vision de l’Homme du démocrate est à l’opposé : l’Autre est bon a priori, son contact est enrichissant, les relations humaines se basent, d’abord, sur la confiance. Dans une société où le lien social est sacrifié au nom de la compétition, la solidarité au nom d’un individualisme exacerbé par le consumérisme, l’amitié noyée dans la rivalité, conserver cette confiance en l’Autre est un combat permanent.
Le permier combat contre le fascisme.
L’Homme est bon. Point final.
ha ha pourquoi ai je du mal a croire cette affirmation.l’homme n’est pas bon. il est interessé jusqu’a ses amitiés.l’altruisme n’est qu’une vaste blague.il est capable de bonté des que cela améliore son image "hey regardez comme je suis qq de bien" mais si son acte doit rester anonyme il passera son chemin. voila pourquoi on donne tant aux télèthon devant les caméras de télèvision mais qu’on détourne le regard dés qu’on croise un mendiant.
il n’aime pas voir les autres souffrir mais pas par compassion mais par peur de la contagion du malheur la preuve on assomme les fous dans les asiles a l’aide de calmant, on enferme les vieux, on interdit aux pauvres de mendier dans les espaces publics.
l’humanité est un panier de crabes.
se faire des illusions ne sert a rien il ne faut rien attendre des autres.
je suis amer ? ouais mais ca m’agace de tenter de croire a cette prétendue bonté d’esperer un peu de chaleur humaine.
L’homme n’est ni bon ni mauvais mais il est capable de cruauté. Comme les animaux, nous sommes soumis aux lois de l’évolution, déterminées par Darwin, considérant qu’il existe une compétition entre les espèces et que seuls les plus intelligents survivent. Tu ne peux pas distinguer les hommes en deux catégories : les démocrates ont une vision optimiste de l’humanité au service du peuple tandis que les vilains fascistes considérent l’homme mauvais pour imposer leur tyrannie. Bien sur, pour toi l’homme du peuple à toujours raison (sic !) et le bon démocrate de gôche est au service du peuple, qu’il s’efforce d’élever intellectuellement. C’est à hurler de rire ! C’est fou ce que Staline à fait pour son peuple. Pauvre naif, sache que Staline et Hitler ne sont que des précurseurs de mal et de la barbarie. L’homme n’est en rien comparable au loup, animal qui tue pour survivre. L’homme est capable de tuer par cruauté, d’y trouver un plaisir qu’aucun animal n’éprouve. Tu devrais relire Nietzche et méditer sur cette phrase : il faut protéger les forts des faibles, mais je ne suis pas certain que tu la comprennes (comme les nazis qui croyaient que ce constat légitimait d’éradiquer les faibles, ou comme les anarchistes qui croient que la mort de Dieu justifie leurs actes nihilistes). L’homme peut éprouver de la compassion pour son prochain mais je doute que la confiance soit un argument pour combattre le fascisme.Tu devrais militer à SOS racisme, c’est vrai, on est tous égaux dans ta conception manichéenne de l’humanité. Bien sur dans ton ideal de tolérance, le regain d’antisémitisme en France n’est pas le fait de jeunes issues de l’immigration maghrébine É les chances pour la France sont victimes eux-même d’un racisme anti-arabe et puis se sont aussi des victimes de la société (les dictateurs de la pensée comme toi s’interdisent ce genre de point de vue sous peine d’être considérés comme des fascistes), il est aussi interdit de penser bien sur qu’une grande partie des jeunes aujourd’hui ont un vocabulaire quelque peu limité, que beaucoup n’ont jamais lu un bouquin de leur vie (sauf entre les deux tours des présidentielles, ou j’ai vu des jeunes cailleras lirent pour la première fois de leur vie le Parisien, tellement surpris de voir Le Pen au 2é tour), mais pour les gens comme toi, défiler dans la rue contre le fascisme entre les deux tours et réélire Chirac avec un score qui ferait pâlir de jalousie un dictateur africain suffit à taire les 19% d’illuminés fascisants. Le monde n’est pas en Noir&blanc. L’homme est une créature complexe, imprévisible, capable du meilleur comme du pire. Non la démocratie n’est pas l’apanacée mais le moins mauvais des systèmes mais lorsque elle montre ses limites (la victoire des socialistes en Espagne n’est pas une victoire de la démocratie sur le terrorisme mais le contraire), il est temps de s’interroger.
très intéressant. Cela fait du bien de lire cela sur le net saturé de lieux communs négatifs et pessimistes. Enfin du positif !